À l’approche du 30 septembre, Journée nationale pour la vérité et la réconciliation, il est important que tout un chacun fasse un effort pour s’éduquer et présenter la réalité autochtone sans la perspective colonialisme. Pour cela, nous devons, en tant qu’enseignant.e, rester humble et reconnaître que nous avons aussi besoin d’apprendre, parfois au même rythme que nos élèves, afin que plus jamais des peuples puissent vivre de telles souffrances.
Au fil de la semaine (et des autres semaines de l’année scolaire, car il ne s’agit pas ici que d’une simple «thématique»), présentez des lectures autochtones à vos élèves. Le français et l’univers social sont deux matières qui peuvent aisément être travaillées simultanément en classe.
Nous vous invitions à lire cet article du blogue J’enseigne avec la littérature jeunesse écrit par Benita Kanozayire datant de septembre 2020 : Les peuples autochtones : 5 oeuvres pour diversifier vos bibliothèques. Vous y retrouverez une brève leçon d’histoire, du vocabulaire associé aux peuples autochtones, des gestes signifiants à poser ainsi que des oeuvres de littérature jeunesse à lire en classe ou à proposer à vos élèves.
Il est important que nos bibliothèques de classe présentent des oeuvres écrits et illustrés par des personnes issus de la diversité ainsi que des personnages en faisant eux aussi partie. À l’été 2021, notre conseiller pédagogique de français au primaire, Julien Leclerc, a eu le plaisir de suivre l’institut de lecture du Teacher’s College Reading and Writing Project et la diversité dans la littérature y était non seulement abordée, mais avait une place prenante dans les choix des œuvres présentées et travaillées dans les ateliers de formation. Quatre critères ont été proposés par leur équipe pour guider notre sélection de livres inclusifs* :
La représentation
Questionnons-nous sur la représentation des personnages. On cherche des œuvres qui mettent de l’avant l’identité des élèves issus des Premières Nations et de la diversité culturelle qui ne perpétuent aucune généralisation et ni stéréotype. Aussi, portons une attention particulière au sauveur blanc (white savior en anglais) qu’on observe souvent dans les œuvres. On veut se dissocier de l’image du Blanc qui sauve un groupe de personnes non-blanches par ses actions ou son «courage» de dénoncer les injustices.
Les auteur.rice.s
Priorisons les œuvres écrites par des personnes racisées. Ce sont les mieux placées pour mettre de l’avant un personnage non blanc. Leur expertise de vécu et leur voix méritent d’être privilégiée parmi nos choix.
Le contexte
Les œuvres choisies doivent permettre aux élèves de s’identifier. On ne veut pas des œuvres qui se situent exclusivement dans une même époque ou un même lieu. Les fameux livres sur la ségrégation raciale aux États-Unis, c’est important, certes, mais ce n’est pas ce qui permet aux élèves d’ici de s’identifier aux personnages, même s’ils sont racisés.
Le contenu
Évidemment, le contenu de l’œuvre doit intéresser les élèves (blancs et non-blancs) et leur donner le goût de le lire. Ça ne sert à rien d’avoir des œuvres avec des protagonistes racisés, mais qui prennent la poussière dans la bibliothèque parce que les élèves sont trop vieux pour l’œuvre par exemple. Il faut faire des choix en fonction de l’âge des enfants et de leurs intérêts
*extrait tiré de l’article Diversité et littérature jeunesse – où en sommes-nous?disponible sur le blogue J’enseigne avec la littérature jeunesse
Nous vous souhaitons de belles découvertes et surtout, de magnifiques périodes d’enseignement et d’apprentissages avec vos élèves.