La lecture et l’écriture autonomes

La lecture autonome est un dispositif qui permet aux élèves de mettre en pratique les stratégies de décodage et de compréhension qu’ils ont apprises en lisant des textes qu’ils ont eux-mêmes choisis. L’écriture autonome, quant à elle, offre aux élèves la possibilité d’écrire des textes sur des sujets qu’ils ont aussi choisis. Cela leur permet de mettre en pratique les stratégies, les procédés et les habiletés qu’ils ont appris.

La mise en place de ces dispositifs

Les enfants ont besoin de beaucoup de pratique et de répétition pour assimiler tout ce que nous leur enseignons. Ils doivent donc passer une partie de la journée à travailler avec des textes qui leur permettent de s’exercer de façon autonome à utiliser ce qui leur a été enseigné. 

Afin de maximiser le temps d’enseignement, l’enseignante ou l’enseignant prévoit tous les jours des périodes d’enseignement liées à la littératie, dans l’ordre suivant :

  1. Lecture ou écriture modelée : mini-leçon de quelques minutes sur un objet précis d’enseignement (stratégie, procédé, habileté)
  2. Lecture ou écriture guidée :  modelage avec le soutien de l’enseignante ou l’enseignant
  3. Lecture ou écriture autonome : réinvestissement de façon autonome de l’élève

Une période de lecture ou d’écriture autonome ne s’improvise pas, le rôle et les responsabilités des élèves et de l’enseignante ou l’enseignant doivent être clairs. Ceux-ci devraient être présentés aux élèves dans un tableau qui sera ensuite affiché à la vue de tous.

Ensuite, les comportements que l’enseignante ou l’enseignant veut voir adopter par ses élèves doivent être enseignés explicitement. Il y aura indéniablement une série de routines et de procédures à enseigner aux élèves pour que ceux-ci deviennent de plus en plus autonomes. 

Finalement, les élèves pratiqueront les comportements attendus lors d’une période de lecture ou d’écriture autonome de courte durée. Le but étant de développer la résistance des élèves, les premières périodes devraient durer cinq ou six minutes, tout au plus. L’enseignante ou l’enseignant augmentera les périodes d’une minute par jour jusqu’à ce qu’elles durent entre vingt et trente minutes, selon l’âge des élèves.

Après quelques semaines, lorsque les élèves seront autonomes pendant toute une période, l’enseignante ou l’enseignant profitera de ce temps pour mener des entretiens individuels ou faire des interventions intensives en sous-groupe avec les élèves qui ne progressent pas de façon satisfaisante.

Ces deux sujets feront l’objet de prochains articles sur ce blogue.

Sources

https://www.taalecole.ca/lenseignement-explicite/

https://www.taalecole.ca/strategies-pour-appuyer-la-lecture/

http://www.education.gouv.qc.ca/references/tx-solrtyperecherchepublicationtx-solrpublicationnouveaute/resultats-de-la-recherche/detail/article/referentiel-dintervention-en-lecture/

http://www.education.gouv.qc.ca/references/tx-solrtyperecherchepublicationtx-solrpublicationnouveaute/resultats-de-la-recherche/detail/article/referentiel-dintervention-en-ecriture/

Café-rencontre

Encore cette semaine, nous vous invitons à vous joindre à nous pour un café-rencontre. Nous aborderons, dans une courte capsule de 30 minutes, le sujet suivant : Le code de correction et d’autocorrection 

Heure : 12 h à 12 h 30.
Date : jeudi 1 avril
Lieu : pour accéder à la rencontre, il n’est pas nécessaire de s’inscrire, cliquer simplement ici pour y accéder.

Au plaisir d’échanger avec vous!

Enseigner la communication orale à distance

Le Centre d’études sur l’apprentissage et la performance de l’Université du Québec à Montréal, le CEAP UQAM, vous invite à la webconférence L’enseignement de l’oral en ligne au primaire et au secondairepar Kathleen Sénéchal et Simon Collin qui aura lieu le jeudi 25 février prochain (12h à 13h).

Pour réserver votre place, rendez-vous au: https://uqam.zoom.us/webinar/register/WN_IUAfHnHtTuS5wV45HsFpgg

 

Journée pédagogique institutionnelle – 27 novembre 2020

  • Conférence douverture  accès illimité  sans inscription
  • Présentations préenregistrées  accès illimité  sans inscription
  • Conférences en direct BLOCS A, B et C  accès illimité  sans inscription
  • Ateliers avec inscription obligatoire du 16 au 20 novembre

Inscriptions pour les ateliers

Lien vers le site où se déroulera le colloque

L’enseignement réciproque pour consolider les stratégies de lecture

L’enseignement réciproque est une activité d’interaction verbale coopérative qui vise la pratique de plusieurs stratégies de lecture à travers quatre stratégies :

  • Prédire
  • Clarifier
  • Questionner
  • Résumer

En équipe de quatre, les élèves lisent un même texte et échangent autour de ces quatre stratégies afin d’assurer une meilleure compréhension du texte lu. Pour l’enseignant, c’est également un bon moyen d’enseigner des stratégies de communication orale, car l’enseignement réciproque se déroule oralement.

Pour en connaitre davantage sur cette technique d’enseignement, une capsule d’autoformation est disponible sous l’onglet Autoformation.

Comprendre les textes du domaine de l’univers social

Résultats de recherche d'images pour « histoire et géographie »

Deux conseillères pédagogiques de la Commission scolaire de Montréal ont une mis sur pied une CoP (communauté de pratique)  interdisciplinaire qui permettra aux enseignants du 2e et 3e cycle du primaire de mettre en place des pratiques pédagogiques jugées efficaces.

Différents objets de travail seront proposés autour de l’enseignement des compétences en univers social et en littératie :

  • L’utilisation de la littérature jeunesse pour développer des compétences en univers social et en lecture.
  • L’utilisation de la littérature jeunesse pour construire ou consolider les concepts clés liés au domaine de l’univers social : temps, espace et société.
  • La méthode d’enquête en univers social.

Pourquoi une CoP interdisciplinaire?

Les textes lus dans les matières scolaires autres que le français, contiennent beaucoup de vocabulaire spécialisé et plusieurs inférences causales et cela cause couramment des problèmes de compréhension aux élèves.

Le Programme de formation de l’école québécoise :

  • Les textes lus touchent des sujets variés liés aux disciplines scolaires et aux domaines généraux de formation.” PFEQ, 2001, p. 74.

L’interdisciplinarité que met de l’avant le Programme de formation de l’école québécoise offre plusieurs avantages. En plus de maximiser le temps d’enseignement, cela assure un apprentissage plus concret et permet l’intégration des apprentissages chez les élèves (Lenoir et Sauvé, 1998).

Pour s’inscrire, suivre le lien : http://gestion-personnes.csdm.qc.ca/developpement-competences/formations-demande/enseignant/

Réseau littéraire : Thierry Dedieu pour enseigner la morphologie au 1er cycle du primaire

Je vous propose un réseau littéraire sur l’auteur Thierry Dedieu pour aborder l’enseignement de la morphologie avec vos élèves au retour des vacances. Vous n’avez qu’à le lire, vous procurer les albums et le tour est joué !!!

Plusieurs travaux ont été menés sur les liens entre la conscience morphologique et l’apprentissage de la lecture. Ces travaux confirment qu’elle contribue à l’apprentissage de la lecture tant au niveau de l’installation des habiletés de décodage qu’au niveau du développement de la compréhension (Marec-Breton, Besse et Royer, 2010).

D’autres travaux ont aussi été menés sur les liens entre la conscience morphologique et les habiletés en orthographe des élèves. Avoir recours aux informations morphologiques n’est pas indispensable, mais très utile, surtout dans les cas de flexions plurielles nominales, adjectivales — s et verbales — nt (Pacton, 2005). Dans une langue comme le français, cela peut parfois être essentiel d’utiliser les informations morphologiques fournies dans les mots pour comprendre ce qu’on lit ou pour bien orthographier. Au-delà de la place accordée aux habiletés morphologiques dans le programme, un écart existe entre la reconnaissance du rôle de la morphologie dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture et sa prise en compte dans les pratiques enseignantes au quotidien (St-Pierre, 2010). C’est fréquent pour un élève d’analyser les unités phonologiques des mots pour bien les décoder et mieux les comprendre, mais l’analyse explicite des morphèmes pourrait également jouer un rôle dans la maitrise de la lecture, surtout chez les élèves dyslexiques, pour qui la manipulation de phonèmes demeure difficile (Casalis, Mathiot, Bécavin et Colé, 2003).

L’utilisation de la littérature de jeunesse, par le biais de réseaux littéraires, donne l’occasion à l’enseignant, d’une part, de travailler les habiletés langagières de façon intégrée, et d’autre part, d’avoir une pratique pédagogique exemplaire. Enseigner avec la littérature de jeunesse et par le biais de réseaux littéraires permet de travailler la lecture, l’écriture et la communication orale en contexte.

Dans l’exploitation de ce réseau littéraire, les élèves seront amenés à réfléchir à la structure des mots et à en manipuler les constituants, car plusieurs mots de la langue contiennent une partie fixe et une ou des parties mobiles. On appelle la partie fixe le radical et la partie mobile est appelée affixes. Ces deux parties, du point de vue morphologique, sont appelées morphèmes. Les morphèmes sont les plus petites unités porteuses de sens dans un mot. Le mot chanteur, par exemple, est formé de deux morphèmes qui ont chacun leur sens propre, soit le radical chant et le suffixe — eur. Le morphogramme quant à lui est le graphème qui permet de transcrire le morphème. Il existe deux sortes de morphogrammes :

  • Les morphogrammes dérivationnels qui portent plutôt sur la formation des mots, par exemple lorsque l’on ajoute un préfixe ou un suffixe à un mot pour en changer le sens. Ils possèdent donc une importante fonction sémantique. Exemple : faire — faire — faisable
  • Les morphogrammes flexionnels qui permettent une variation en genre et en nombre des noms et des adjectifs ainsi que la variation en temps, en personne et en nombre des verbes. Ceux-ci possèdent donc une fonction principalement syntaxique. Exemple : il march— ilmarchent

L’enseignement des morphèmes dérivationnels permettra aux élèves de développer leur vocabulaire, des procédures efficaces pour l’identification de mots et de donner plus de sens à certaines particularités orthographiques.

L’enseignement des morphèmes flexionnels visera, quant à lui, la compréhension des concepts de genre et de nombre. Les élèves seront ainsi conscientisés aux indices fournis dans les mots qui les aident à les comprendre et à les écrire.

Les réseau littéraire est disponible en cliquant sur ce lien : Réseau_morpho_dedieu

Joyeux Noël à tous !

Formation offerte en communication orale

Vous aimeriez être plus habile pour enseigner la compétence à communiquer oralement ?

Vous vous interrogez sur la meilleure façon d’enseigner la communication orale ?

Vous aimeriez clarifier votre compréhension des éléments de la Progression des apprentissages ?

L’évaluation de la communication orale vous questionne ?

Vous avez soif de changement ?

Sachez qu’il reste des places pour notre formation offerte en soirée : FRAP30 La communication orale, ça s’enseigne !

Consultez le bottin à l’adresse suivante : http://serviceseducatifs.csdm.qc.ca/soutien-enseignement/formations/

Date limite pour s’inscrire : 1er novembre 2018

Annie et Diane, vos animatrices