Réseau littéraire : Thierry Dedieu pour enseigner la morphologie au 1er cycle du primaire

Je vous propose un réseau littéraire sur l’auteur Thierry Dedieu pour aborder l’enseignement de la morphologie avec vos élèves au retour des vacances. Vous n’avez qu’à le lire, vous procurer les albums et le tour est joué !!!

Plusieurs travaux ont été menés sur les liens entre la conscience morphologique et l’apprentissage de la lecture. Ces travaux confirment qu’elle contribue à l’apprentissage de la lecture tant au niveau de l’installation des habiletés de décodage qu’au niveau du développement de la compréhension (Marec-Breton, Besse et Royer, 2010).

D’autres travaux ont aussi été menés sur les liens entre la conscience morphologique et les habiletés en orthographe des élèves. Avoir recours aux informations morphologiques n’est pas indispensable, mais très utile, surtout dans les cas de flexions plurielles nominales, adjectivales — s et verbales — nt (Pacton, 2005). Dans une langue comme le français, cela peut parfois être essentiel d’utiliser les informations morphologiques fournies dans les mots pour comprendre ce qu’on lit ou pour bien orthographier. Au-delà de la place accordée aux habiletés morphologiques dans le programme, un écart existe entre la reconnaissance du rôle de la morphologie dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture et sa prise en compte dans les pratiques enseignantes au quotidien (St-Pierre, 2010). C’est fréquent pour un élève d’analyser les unités phonologiques des mots pour bien les décoder et mieux les comprendre, mais l’analyse explicite des morphèmes pourrait également jouer un rôle dans la maitrise de la lecture, surtout chez les élèves dyslexiques, pour qui la manipulation de phonèmes demeure difficile (Casalis, Mathiot, Bécavin et Colé, 2003).

L’utilisation de la littérature de jeunesse, par le biais de réseaux littéraires, donne l’occasion à l’enseignant, d’une part, de travailler les habiletés langagières de façon intégrée, et d’autre part, d’avoir une pratique pédagogique exemplaire. Enseigner avec la littérature de jeunesse et par le biais de réseaux littéraires permet de travailler la lecture, l’écriture et la communication orale en contexte.

Dans l’exploitation de ce réseau littéraire, les élèves seront amenés à réfléchir à la structure des mots et à en manipuler les constituants, car plusieurs mots de la langue contiennent une partie fixe et une ou des parties mobiles. On appelle la partie fixe le radical et la partie mobile est appelée affixes. Ces deux parties, du point de vue morphologique, sont appelées morphèmes. Les morphèmes sont les plus petites unités porteuses de sens dans un mot. Le mot chanteur, par exemple, est formé de deux morphèmes qui ont chacun leur sens propre, soit le radical chant et le suffixe — eur. Le morphogramme quant à lui est le graphème qui permet de transcrire le morphème. Il existe deux sortes de morphogrammes :

  • Les morphogrammes dérivationnels qui portent plutôt sur la formation des mots, par exemple lorsque l’on ajoute un préfixe ou un suffixe à un mot pour en changer le sens. Ils possèdent donc une importante fonction sémantique. Exemple : faire — faire — faisable
  • Les morphogrammes flexionnels qui permettent une variation en genre et en nombre des noms et des adjectifs ainsi que la variation en temps, en personne et en nombre des verbes. Ceux-ci possèdent donc une fonction principalement syntaxique. Exemple : il march— ilmarchent

L’enseignement des morphèmes dérivationnels permettra aux élèves de développer leur vocabulaire, des procédures efficaces pour l’identification de mots et de donner plus de sens à certaines particularités orthographiques.

L’enseignement des morphèmes flexionnels visera, quant à lui, la compréhension des concepts de genre et de nombre. Les élèves seront ainsi conscientisés aux indices fournis dans les mots qui les aident à les comprendre et à les écrire.

Les réseau littéraire est disponible en cliquant sur ce lien : Réseau_morpho_dedieu

Joyeux Noël à tous !