Mais de quelle réussite parlons-nous?

Ces dernières années, plusieurs chercheurs du milieu de l’éducation ont souligné l’importance de mesurer les effets de nos pratiques pédagogiques sur les apprentissages des élèves. Pensons simplement à l’incontournable classement de Hattie ou,  plus près de nous, aux travaux de Steve Bissonnette sur l’efficacité de l’enseignement.

Cette évolution vers une démarche plus rigoureuse en éducation, centrée davantage sur les résultats, a permis un virage essentiel au regard de la mise en œuvre d’interventions pédagogiques plus susceptibles que d’autres d’avoir un effet positif sur l’apprentissage des élèves. Nous avons adopté une approche plus réflexive, avons sorti la tête de nos manuels scolaires (enfin) pour engager des discussions d’équipe autour de questions fondamentales comme celle-ci: exposons-nous nos élèves aux meilleures interventions possibles?

Toutefois, comme bien des courants qui portent leur dérive, cette tendance marquée vers la performance scolaire des élèves – la fameuse note – a occulté  l’essentiel, soit la question des finalités éducatives. Quelle est donc cette définition de la réussite qu’ont retenue des chercheurs réputés comme messieurs Hattie et Bissonnette? Et puis, pourquoi faudrait-il absolument associer la  notion de résultat à la note au bulletin? Qu’ont-ils tant à dire, ces chiffres, sur la compétence de nos élèves?

Pour poursuivre la réflexion, je vous invite à prendre connaissance de la toute première politique de la réussite éducative que le Gouvernement du Québec a annoncée en juin dernier, politique éducative qui, semble-t-il, traiterait d’une nouvelle approche pour aborder la réussite au Québec.

Lien : http://monurl.ca/893b

En attendant d’en savoir davantage sur « l’atteinte du plein potentiel de toutes et de tous » (Politique de la réussite éducative, MEES, 2017), voici des propos éclairants de l’OCDE au sujet de la finalité des apprentissages en littératie :

« La littératie, c’est comprendre et utiliser des textes écrits, mais aussi réfléchir à leur propos, pour réaliser ses objectifs personnels, développer ses connaissances, ses potentialités, et participer à la vie en société. »
(OCDE, 2001)

 

Bonne réflexion!

Le partage : prendre le temps de réguler avec les élèves

Un article de Patricia Forget, conseillère pédagogique à la commission scolaire des Samares

La période d’écriture tire à sa fin. Déjà? Le partage permettra de clore l’atelier du jour en faisant réfléchir les élèves. L’enseignante remet aux élèves un texte qu’ils ont écrit avant de débuter la première leçon de cette unité d’écriture. Ces textes ont d’abord permis à l’enseignante de voir là où se situaient ses élèves en tant qu’auteurs de textes narratifs. Aujourd’hui, ces mêmes textes permettront aux élèves de réaliser tous les progrès qu’ils ont faits.

https://atelierecritureprimaire.com/2016/06/22/le-partage-prendre-le-temps-de-reguler-avec-les-eleves/#more-2747

Connaître l’impact : l’enseignement, l’apprentissage et le leadership

article hattieDans cet article nous vous présentons
une entrevue qui incite à la réflexion avec John Hattie,
professeur et chercheur de renommée internationale,
dont le livre influent Visible Learning: A Synthesis of Over
800 Meta-Analyses Relating to Achievement a été un jalon
important dans la recherche en éducation.

Dans cette entrevue, on en apprend plus sur l’apprentissage
visible, ou explicite, sur ce qu’il est et sur ce qu’il n’est
pas. On découvre aussi la passion de M. Hattie pour
l’apprentissage, qui transparaît clairement dans ses
réponses au fur et à mesure qu’il énonce ses croyances
et ses valeurs sur l’état d’esprit qui est à la base de
l’apprentissage explicite.

Les travaux de M. Hattie représentent la plus grande
analyse fondée sur des preuves jamais entreprise portant
sur les mesures qui permettent d’améliorer l’apprentissage
dans les écoles. Ses travaux ont suscité beaucoup de
discussions parmi les éducateurs-trices, notamment sur
les nombreuses hypothèses conventionnelles que sa
recherche remet en question.

Les conclusions de M. Hattie montrent que la rétroaction
est l’un des facteurs les plus importants d’un apprentissage
réussi, suivi par les attentes de l’élève et la relation de
confiance que l’enseignant-e crée avec ses élèves. Comme
on pouvait s’y attendre, l’interaction positive entre
l’enseignant-e et l’élève est de loin le plus important
élément d’un enseignement efficace.

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