Les bizarreries de la langue française

Voici un article intéressant paru dans la Presse sur la langue française.

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Aussi merveilleuse soit-elle, la langue française comporte son lot d’étrangetés. Sa complexité et ses subtilités la rendent riche et belle, mais également déconcertante à l’occasion. Voici quelques-unes des meilleures curiosités linguistiques de notre langue chérie, dénichées par l’équipe SUITE.

Mots pluriels

Plusieurs mots n’existent qu’au pluriel. Un individu mal intentionné ne peut nous infliger qu’un seul sévice. Il n’est pas non plus possible d’exprimer notre condoléance à une personne endeuillée, même si l’on est très peu empathique. Et un malheur n’arrive jamais seul : impossible d’être plongé dans une seule ténèbre.

Consultez la liste de tous les mots qui ne s’emploient qu’au pluriel.

Éminente lettre

En français, le mot où est le seul qui utilise la lettre « u » avec l’accent grave. Pourtant, cette lettre comporte sa propre touche sur nos claviers.

Redondances répandues

Aujourd’hui est en fait un pléonasme : l’adverbe hui signifie « ce jour », qui est précédé par « au jour de ». Ce qui, littéralement, se traduit par « au jour de ce jour ». La conjonction voire même est également répétitive : voire veut dire « et même », ce qui résulte en « et même même ».

Le mot le plus long

Bien qu’anticonstitutionnellement soit le plus long mot du dictionnaire (25 lettres), on trouve des termes encore plus longs dans des lexiques techniques et spécialisés, notamment en science. Cyclopentanoperhydrophénanthrène, une structure chimique, fait 32 lettres. Avec ses 36 caractères, hippopotomonstrosesquippedaliophobie signifierait, ironiquement, la « peur des longs mots ».

Anagrammes étonnantes

Avec toutes les lettres du mot guérison, il est possible d’écrire soigneur. Même chose pour chien, qui devient niche. Le mot endolori peut quant à lui se transformer en son contraire, indolore.

Peu importe le genre

On dit un ou une après-midi? Est-ce un ou une enzyme? La réponse : les deux ! Avec perce-neige et météorite, ces noms font partie du petit groupe de mots acceptés dans les deux genres.

Homonyme à l’extrême

Bien que totalement farfelue, cette phrase – à prononcer à haute voix – démontre les amusantes possibilités de la langue française : Ton tonton tond ton thon.

Le pluriel qui transforme

Le nom masculin orgue (le grand orgue) devient féminin au pluriel (les grandes orgues). Deux autres noms en font autant : délice (un vrai délice / les vraies délices) et amour (mon bel amour / mes belles amours).

Rimes orphelines

Au grand dam des poètes, certains mots ne riment avec rien, ou du moins, ne riment qu’avec eux-mêmes. Parmi ceux-ci : quatorze, belge, meurtre, triomphe, quinze, simple, pauvre, goinfre,monstre, dogme et humble.

Expressions insensées

Certaines expressions couramment utilisées en français nous laissent perplexes. Comment peut-on dormir sur ses deux oreilles? Pourquoi dit-on remercier son employé lorsqu’on le licencie? Est-ce réellement possible d’aller aux quatre coins du monde? Quand quelqu’un s’éteint, pourquoi l’appelle-t-on feu?

De gauche à droite

Le mot ressasser est le plus long palindrome de la langue française. À ressasser d’un côté comme de l’autre.

Double sens

La langue française n’est pas à une incongruité près. Certains mots signifient à la fois une chose et son contraire. Le verbe louer désigne en même temps « donner en location » et « prendre en location » (j’ai mis mon appartement à louer/ j’ai loué un appartement à quelqu’un). Pareil pour hôte, qui s’applique autant à celui qui reçoit qu’à celui qui est reçu. Quant à sanctionner, il peut se traduire par « pénaliser » ou « adopter ».